31 octobre 2013

Free Time : Gravity un navet?

On en entend beaucoup parler, de Gravity. Le mieux est encore d’aller s’asseoir face à la dernière réalisation d’Alfonso Cuarón, lunettes 3D sur le nez. Uppercut visuel assuré. Les mains moites, le cœur battant, c’est comme si on partageait la combinaison de Sandra Bullock et George Clooney. L’angoisse de leur dérive dans l’espace est palpable. Les images, réalistes à l’extrême, piègent sans problème les cerveaux des spectateurs.



Résumé court :
Le commandant de la navette spatiale américaine Explorer, Matt Kowalski et l'astronaute scientifique Ryan Stone, seuls survivants d'une mission spatiale destinée à réparer le télescope Hubble, tentent de retourner sur Terre en regagnant d'abord la station spatiale internationale.



Résumé long :
La navette spatiale Explorer effectue une mission de maintenance sur le télescope spatial Hubble, quand la nouvelle parvient aux astronautes qu’une vague de débris se dirige droit sur eux. L’équipe se prépare à évacuer. Mais il est trop tard, l’effroyable collision se produit. Une astronaute - Ryan Stone - se trouve propulsée dans l’espace. Le commandant de la navette, Matt Kowalsky, a également survécu et lui communique ses instructions pour la rassurer. Au terme de minutes éprouvantes, il parvient à la retrouver. Il l’arrime à lui à l’aide d’un câble et grâce à son propulseur l’emmène à sa suite vers la navette. Hélas il n’y a pas d’autres survivants et les destructions à bord la rendent inutilisable.
  
Le seul espoir semble être la station spatiale internationale à 100 kilomètres de là d'où Matt espère regagner la Terre à bord d'un Soyouz. Le parcours dans l’obscurité sidérale est l’occasion d’un échange entre les deux rescapés et Ryan confie à Matt comment elle a perdu sa fille au cours d’un banal accident. Depuis elle est hantée par ce destin tragique. Presque à cours d’oxygène, ils arrivent à la station spatiale. Mais à toute vitesse et dans l’impossibilité de ralentir, il leur faut s’agripper à quelque chose.


Ryan ne réussit qu’à se prendre les jambes dans les courroies du parachute d'un Soyouz qu’une fausse manœuvre a malencontreusement déployé. Sans doute Matt aurait-il pu lui rester accroché à l’aide du câble. Mais il comprend que son inertie les entraînerait tous les deux dans le vide spatial. Ainsi en dépit des protestations de la jeune femme préfère-t-il s’en détacher. Celle-ci libérée se retrouve d’autant attirée par la station où elle finit par entrer tandis que Matt par radio lui communique ses ultimes recommandations avant de disparaître dans l’infini.

À peine le sas refermé, elle se dirige vers le poste de communication pour lancer des appels radios à son compagnon. Pas de réponse. Elle comprend qu’il doit être mort et se résigne à appeler Houston. Silence aussi. Par contre un terrible incendie se déclare à bord. Il lui faut s’enfuir dans le Soyouz de secours. Les flammes se propagent dans la structure. Mais l’héroïne parvient à leur échapper. Une fois dans la capsule, elle se concentre sur le tableau de bord que surmonte une petite icône représentant Christophe de Lycie, patron des voyageurs. Elle tâtonne mais parvient à engager la manœuvre de séparation. Malheureusement, les câbles de son parachute retiennent le vaisseau à la station. Chaque nouvelle impulsion de ses moteurs l’expose même au risque d’une collision. Ryan est obligée de sortir pour le détacher. Mais bientôt survient la vague de débris. En quelques instants toute la station spatiale est réduite en morceaux et vole en éclats dans une scène apocalyptique. Ryan plaquée sur le Soyouz parvient miraculeusement à en réchapper.
 

Il ne lui reste plus qu’à reprendre place dans le poste de pilotage mais l'engin ne peut pas assurer son retour sur Terre puisqu'il a perdu son parachute. La seule solution est donc de tenter de rejoindre la station chinoise Tiangong. Heureusement, Ryan a été formée au pilotage du Soyouz. Mais Ryan découvre terrorisée que le Soyouz est à cours de carburant. Elle appelle encore Houston à l’aide. C'est alors qu'elle se rend compte que le Soyouz dans lequel il se trouve commence dangereusement à approcher de la Terre en ce sens qu'elle parvient à capter les ondes d'une radio. Dans son monologue avec celui dont elle croit entendre les réponses, un Inuit du nom d’Aninquaaq, la scientifique surdouée se prend à regretter les joies simples des terriens ordinaires. Entendant les aboiements d’un chien, elle en vient ainsi elle-même à aboyer. La malheureuse est à bout : succombant au désespoir, elle décide de se suicider en vidant progressivement l’habitacle de son oxygène.
  
Mais l’on entend un choc. C’est Matt qui frappe au hublot. Il actionne la poignée entre dans le poste de pilotage, referme la porte et pressurise la cabine. Un dialogue s’engage. Matt suggère à Ryan d’utiliser les rétrofusées de freinage comme moteur. Ryan se retourne. Matt a disparu et l’on réalise qu’il ne s’agissait que d’une hallucination. La jeune femme se sent revigorée voyant en l’apparition un signe de la providence.



Elle rouvre les vannes de l’oxygène. Certaine que Matt la soutient depuis l’Au-delà, elle actionne les commandes de séparation des éléments liés au module, afin de permettre l’allumage des rétrofusées.


Quelques minutes suffisent à l’astronaute pour rejoindre la station orbitale chinoise. Avec une confiance que plus rien ne peut ébranler, elle revêt son scaphandre et opère une manœuvre d’éjection qui la propulse à travers l’espace vers la station Tiangong. Se servant d’un extincteur pour se propulser, elle s’en s’approche à toute vitesse. Avec une énergie incroyable elle parvient à s’y accrocher et de là elle gagne le sas d’entrée. Il lui faut faire vite car la station déviée de son orbite ne va pas tarder à entrer dans l’atmosphère.

Aussitôt à bord, Ryan se dirige donc vers un module de redescente Shenzhou. Elle s’y installe, se concentre sur les écrans que surmonte une petite statue de Bouddha. Le module chinois est heureusement très proche du Soyouz et elle arrive donc à l'activer. Et puis c’est l’entrée dans l’atmosphère. Ryan parvient à faire se détacher la capsule de la station qui se désintègre en morceaux enflammés. La capsule fonce à toute vitesse. Ryan survivra-t-elle à cette ultime épreuve ou trouvera-t-elle la mort dans un ultime embrasement ? Le module échappe aux débris enflammés qui menaçaient de le percuter. Le parachute se déploie, les rétrofusées entrent en action. Enfin la capsule se pose, mais elle est conçue pour atterrir, et c'est dans un lac qu'elle arrive ; elle flotte cependant. Enfin les liaisons radio avec Houston sont rétablies. Ryan, saine et sauve, n’est pas au bout de ses peines, car un feu se déclare à bord. Il lui faut ouvrir le sas. L’eau s’engouffre dans l’habitacle. La capsule coule et se pose au fond du lac, heureusement peu profond, mais la jeune femme parvient in extremis à s’en extirper. Encore lui faut-il se libérer de son lourd scaphandre. Elle rejoint alors la surface et de là regagne la rive à la nage. Elle y tombe à plat ventre. Ses mains agrippent le sable. Elle parvient à se relever. Seule et victorieuse, elle s’avance sur la terre ferme.

Avis :



« C'est ça, le scénario ? » Et oui, la trame narrative de Gravity n’est pas bien longue, cependant, cette simplicité ne nuit pas au film. Bien au contraire, le film se recentre sur l'essentiel : l'humanité confrontée au vide, à l'adversité, à ses limites.

Les incohérences scientifiques et techniques, qui passeront inaperçus de la majeure partie des spectateurs de Gravity, peuvent aussi gêner un œil averti. On se retrouve avec des astronautes qui arrivent à se rattraper in extremis à un bout de métal alors qu’en réalité ce n’est pas possible !  Le réalisateur explique comment le tournage s’est passé :
"Dès le départ, nous avons souhaité que les plans soient réalistes, à tel point qu’on ait l’impression qu’on s’est contenté de filmer l’espace, explique le réalisateur de ce film qui pourrait bien rafler le prochain Oscar. Cela aurait été mon rêve, mais, bien entendu, c’était irréalisable (...) Certes, j’étais conscient qu’il nous faudrait quelques effets spéciaux, mais ce n’est que lorsqu’on a essayé d’utiliser des techniques traditionnelles que je me suis aperçu qu’on allait devoir mettre au point un dispositif inédit pour réaliser le film tel que je l’envisageais." Une réalisation qui a donc durée 4 ans, donc on peut pardonner 2, 3 petites erreurs en cours de route qui n’entache pas le film.

Pour finir, il faut saluer l'extraordinaire performance technique du réalisateur. Gravity nous immerge dans le vide spatial comme aucun film avant, lui, ne l’a fait. C'est une expérience qui mérite bien un ticket de cinéma (en 3D).


Live for what you love.
Let's Be Swagg.
L.



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